L'expression "BILAN CARBONE®" désigne une méthode de comptabilisation des émissions de Gaz à Effet de Serre développée par l'Agence pour l'environnement et la maîtrise de l'énergie (ADEME). Initialement destinée aux seules entreprises, cette méthode a été étendue aux collectivités territoriales.
Très simple dans son principe (il s'agit de répertorier et d'additionner !), elle se caractérise par une grande exhaustivité dans la prise en compte des émissions de Gaz à Effet de Serre :
- Les émissions de tous les Gaz à Effet de Serre (et non du seul dioxyde de carbone) sont prises en compte et agrégées.
- Non seulement les émissions directement engendrées par l'activité, mais également les émissions induites sont prises en compte. Par exemple, pour une entreprise, la méthode prend en compte non seulement les émissions de chauffage des locaux ou liées au fonctionnement des machines, mais également celles engendrées par les trajets domicile-travail de ses employés, et enfin celles engendrées par les activités de ses fournisseurs et de ses clients.
Ces caractéristiques en font aujourd'hui encore une méthode originale qui a peu d'équivalents au niveau international.
L'objectif de la méthode est donc de quantifier de la manière la plus large possible la dépendance de l'entreprise vis à vis de son "droit" à émettre des Gaz à Effet de Serre (droit qui existe de fait aujourd'hui, que ce droit soit ou non régi par des quotas). Une telle quantification est naturellement un préliminaire indispensable avant l'élaboration par l'entreprise d'une stratégie de réduction de ses émissions de Gaz à Effet de Serre, réduction qui, au delà de toute considération altruiste, écologiste, ou humaniste, est de son propre intérêt stratégique pour au moins deux raisons :
- Tout d'abord parce le plus souvent une part importante des émissions sont dues à la consommation de combustibles fossiles (Pétrole, Gaz Naturel, Charbon) dont le prix ne peut qu'augmenter dans l'avenir (étant non renouvelables, leur production ne pourra pas éternellement satisfaire la demande).
- Ensuite parce qu'il est vraissemblable que, du fait des risques que font peser les dérèglements climatiques sur les sociétés humaines (sans parler des écosystèmes), les "droits" à polluer finiront dans un avenir plus ou moins proche par être réglementés de façon plus sévère qu'aujourd'hui (que ce soit dans le cadre d'un système de quotas ou par des taxes).
Réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre comptabilisées dans son BILAN CARBONE® est donc le moyen pour une entreprise de réduire la vulnérabilité de son activité vis à vis de ces deux probables évolutions à venir.
Le calculateur proposé ici a été développé en adoptant une méthodologie très proche de celle du BILAN CARBONE® (adaptée au cas d'un particulier, individu ou - prochainement - foyer, au lieu d'une entreprise). En outre, les calculs effectués par ce calculateur s'appuient sur des valeurs de facteurs d'émission qui pour la plupart d'entre eux ont été repris de ceux du BILAN CARBONE® entreprises développé par l'ADEME. Pour ces raisons, l'ADEME a accepté que la terminologie "BILAN CARBONE® Personnel", qui fait référence au BILAN CARBONE® - marque déposée de l'ADEME - soit utilisée pour désigner ce calculateur.
Pour en savoir plus sur le BILAN CARBONE®, vous pouvez consulter :
- Le site de l'ADEME consacrée au BILAN CARBONE®.
- Le site de l'Association Bilan Carbone (ABC).
La méthode BILAN CARBONE® développée pour les entreprises et les collectivités consiste à évaluer l'ensemble des gaz à effet de serre émis par leur activité afin d'évaluer la dépendance de leur mode de fonctionnement à ces émissions, et de leur permettre d'anticiper une probable hausse du coût des énergies fossiles, ainsi que du coût des émissions elles-mêmes (que ce soit par l'intermédiaire de taxes ou de quotats) en faisant porter leurs efforts de réduction là où ceux-ci auront l'efficacité la plus grande.
Du point de vue du premier de ces objectifs (évaluer la dépendance d'un mode de vie à un montant d'émission de gaz à effet de serre), l 'adaptation de cette méthode au cas d'un particulier nécessiterait en toute logique de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre induites par l'activité de son employeur : chaque individu qui gagne sa vie en travaillant pour un employeur est d'un certain point de vue fortement dépendant de cet employeur !
Mais du point de vue du second objectif, qui est d'évaluer les meilleurs moyens de parvenir à une réduction des émissions, alors la prise en compte des émissions induites par l'activité profesionnelle se justifie beaucoup moins : à titre personnel, un employé n'a souvent que peu de prise sur le mode de fonctionnement global de son entreprise, et de toutes les manières lorsque c'est le cas c'est à titre professionnel et non à titre personnel.
Par ailleurs, la diversité des activités professionnelles rend de toutes les façons impossible une prise en compte un tant soit peu exhaustive des émissions associées dans le cadre d'un outil public en ligne comme celui proposé sur ce site.
Pour ces raisons, seules les émissions liées aux trajets domicile-travail sont prises en compte, car ce sont à la fois celles pour lesquelles cette prise en compte est la plus simple (le nombre de manières de se rendre à son travail est moins important que le nombre de métiers possibles) et aussi celles sur lesquelles les individus ont le plus d'impact immédiat (il est plus facile de changer son mode de déplacement domicile-travail ou de choisir un lieu de résidence proche de son travail ou relié par des transports en commun que de modifier le modèle économique de son employeur ou d'en changer).
L'équivalent CO2 et l'équivalent carbone permettent de mesurer tous les deux la même chose : les dégâts climatiques de nos émissions, c'est-à-dire, grosso modo, le réchauffement terrestre que ces émissions vont entraîner. C'est exactement pareil que les kilogrammes (kg) et les tonnes qui servent à mesurer une masse, ou bien les euros et les dollars qui servent à mesurer la valeur marchande des choses.
Et, de la même manière, les dégâts climatiques exprimés en équivalent CO2 ne vont pas avoir la même valeur que les dégâts climatique exprimés en équivalent carbone : de même qu'une masse de 1 tonne équivaut à une masse de 1000 kg (rapport 1 pour 1000), un dégât climatique de 1 kg équivalent carbone équivaut à 3,7 kg équivalent CO2, c'est-à-dire presque 4 fois plus.
Plus précisément :
- émettre 1 kg équivalent carbone (noté "1 kg eq-C" ou "1 kgCe"), c'est faire autant de dégâts climatiques que si on avait brûlé 1 kg de carbone pur.
- émettre 1 kg équivalent CO2 (noté "1 kg eq-CO2" ou "1 kgCO2e"), c'est faire autant de dégâts climatiques que si on émettait 1 kg de CO2.
En pratique, si on brûle 1 kg de carbone pur, on émet 3,7 kg de CO2 (très exactement 12/44 kg), d'où le rapport 3,7 entre les deux unités. On peut bien sûr utiliser les équivalents carbone et CO2 pour exprimer les dégâts climatiques de tous les gaz à effet de serre. Ainsi, émettre 1 kg de méthane, c'est autant de dégâts climatiques qu'émettre 25 kg de CO2. On dira que 1 kg de méthane équivaut à 25 kg CO2e, soit encore 6,8 kg Ce.
L'énergie grise, c'est à dire le carbone nécessité pour fabriquer les objets qu'on achète, est beaucoup plus importante dans les objets et services de haute technologie que dans les objets et services courants (vêtements, mobilier, plombier).
Il s'agit ici de répartir votre budget d'achat annuel entre les 2 postes proposés. Mettre les abonnements téléphonie dans le 1er poste.
N'oubliez pas les budgets cadeau Noël et anniversaire. Scoop: les dons à taca et Avenir Climatique sont estimés à 0 gCO2e/€ ! :)
Il faut estimer ici la valeur de vos actifs financiers (divisez par 2 si vous êtes en couple avec communauté réduite aux acquets).
Notre intégration de la finance dans le bilan carbone est à visée éducative ; si on veut être plus rigoureux, il convient de compter séparément l'impact carbone de sa consommation et l'impact carbone de son épargne. Car les deux reviennent à compter la même chose (à savoir la somme des émissions GES émis par les activités humaines), de deux manières différentes. Soit par le biais du consommateur, soit par le biais du financeur. Il existe également une 3e méthode de calcul qui consisterait à compter uniquement l'impact carbone des producteurs (les entreprises, l'industrie, les collectivités locales...).
A mélanger les approches, on réalise en fait des doubles comptes : on compte deux fois la même chose.
L'utilisation des dividendes plutôt que de l'épargne permet de limiter un peu cela en faisant l'hypothèse qu'une partie de l'impact carbone du producteur/financeur est attribuable au consommateur au pro rata des dividendes qu'il/elle touche.
En revanche, si vous voulez interpeller votre banque, vous pouvez bien sur utiliser les chiffres d'Oxfam.
Pour plus d'information:
Rapport Epargne Climat
Site web finance responsable
Site web d'Oxfam
Plusieurs sources, toutes partielles et peu comparables entres elles, existent pour décrire l'empreinte carbone moyenne des français. Le problème principal reste que le français moyen n'existe pas. Le bilan carbone individuel est donc fortement corrélé au niveau de vie et aux choix de consommation de chacun. L'approche moyenne entraîne d'énormes biais.
Distribution de l'empreinte carbone des français en 2011, d'après les données de l'étude Carbon consumption survey
Cependant, nous vivons dans une société où chacun essaye de se comparer aux autres. Nous avons fait en quelque sorte une compilation de différentes sources pour donner quelques ordres de grandeurs de comparaison, mais cela reste discutable.
Cependant, pour tenter de répondre à votre question et vous permettre d'avancer dans vos réflexions voici quelques sources intéressantes :
- Rapport web 2019 de l'Etat de l'environnement
- Site web statistiques du developpement durable
- Carbone 4 : Notre révolution carbone
Pour l'instant, nous ne sommes pas en mesure de proposer une telle fonctionnalité. En revanche, l'ouverture de la base de données Ademe au format Open Source est en cours. Vous pouvez vous rapprocher de Nos Gestes Climat / Ecolab.
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